Fabriquer un kayak en bois (2ème partie)

L'aventure semble intéresser alors, voila le seconde partie promise.

Le kayak est recouvert de fibre de verre et de résine époxy, mais il reste encore du travail pour qu'il puisse naviguer... L'hiver est passé. Les températures me permettent de travailler de nouveau.

 Les trappes sont ébauchées.
 L'hiloire n'est pas encore stratifiée.
C'est reparti !

 Une évacuation est astucieusement placée pour éviter que de l'eau ne stagne sous le couvercle des trappes. Je verrai à l'usage que l’étanchéité des trappes est un motif de réjouissance insoupçonné...
 Les pointes sont à affiner. Elles seront tellement affinées que le kayak sera à manier avec prudence... Mais je ne le découvrirai que lors de mes navigations à venir.
 Une pièce en forme de chicane est collée sur le rebord de la trappe.

 L'hiloire est stratifiée après un ponçage soigné.
 Idem pour les pointes.
 J'opte pour un fermeture par élastiques crochetés à l'intérieur des caissons, pour préserver la ligne du kayak. Belle idée mais qui demande des réglages et une manipulation délicate.
Des pièces en CTP, percées, sont collés sur les cotés.
 Des crochets en CTP sont collés sur les couvercles. 
 Des plaques de CTP renforcent l'hiloire et serviront de support au dosseret du siège.
 Pour le fun, j'ai décidé de faire aussi les cale-pieds. Un tasseau percé de multiples trous constitue la base. Elle est vissée sur des inserts qu'il faut coller en bonne place...
 Pour tous ces collages, il est plus pratique de placer le kayak sur des tréteaux modifiés.
 Il faut bien tester la position et rêver un peu...
 Je m'y sens déjà chez moi ! Ceci dit, c'est le moment de voir si les pieds ont la place aussi et bien définir l'emplacement du siège.
En parallèle, des pagaies sont construites. Une groenlandaise (ma première), une pagaie démontable (ma première aussi).
 Un mélange de poudre de micro-ballons et de résine est coulé dans les pointes pour améliorer la solidité et permettre le perçage futur.
 Une jauge permet de vérifier que la quantité est bonne...
 Après ponçage et teinture, les pagaies sont stratifiées.
 Sur cette première pagaie démontable, j'ai renforcé l'extrémité avec un petit profilé en métal, noyé sous la stratification.
 Les inserts de support des cale-pieds sont renforcés par de la fibre. Je constaterai par la suite que j'aurai pu faire plus solide encore. Je ne savais pas que l'on pouvait pousser autant sur ces petites choses...
Le ponçage est une phase importante, qui demande du temps mais aussi de l'attention pour traquer les imperfections sans trop "mordre" dans la fibre sur les parties anguleuses.
 Les fameux trous qui permettront le passage d'un bout pour les poignées de portage, sont percés. On voit les excroissances de tissu qu'il faut aplanir. J'apprends ainsi qu'un travail propre lors de la stratification fait gagner du temps ensuite... 
Je me demande comment va ressortir le motif au final...
N'ayant pas de local pour faire le ponçage et la stratification, un petit barnum fera l'affaire. Je guette la météo...
Une couche d'époxy est passée sur tout le kayak.
Déjà une bonne ambiance bivouac pour s'imprégner...
C'est au tour du pont.
Et de nouveau ponçage...
 Plusieurs couches de vernis marin sont appliquées avec ponçage léger entre chaque couche.
Il est de plus en plus beau !

Reste à finir les couvercles de trappes, les cale-pieds, à fixer les poignées, des élastiques, un filet, une ligne de vie.

Ce sera pour la troisième partie avec les modifications que les différentes navigations m'ont poussée à réaliser, afin d'améliorer les capacités de ce bateau très attachant.
Je parlerai de ces qualités et de son comportement en mer.
A cet instant, je ne connaissais pas grand chose des réalités de la navigation en mer.

Depuis, j'ai passé le monitorat et la "pagaie rouge". Ce ne sont pas des trophées mais je suis très heureux d'avoir fait le chemin avec ce bateau que j'ai construit avec mes petites mains...
C'est une petite fierté mais surtout, j'ai pu effectuer des aménagements directement dictés par des exigences de sécurité et l'amélioration de ses qualités marines.

Ce qui pourrait permettre à un futur constructeur de profiter de cette expérience pour ne pas reproduire mes erreurs, gagner du temps et construire plus léger...

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